Mon récent voyage au Venezuela m’a complètement changé. Je m’en confesse ouvertement : notre monde moderne a besoin de socialisme. Voici pourquoi je suis maintenant un fier partisan de Hugo Chavez et du président Nicolas Maduro.
1. Faire la queue tisse des liens communautaires
Si vous ne voyez pas des lignes d’attente régulières (hormis Black Friday) devant les magasins, vous n’avez pas visité le Venezuela récemment. Ces lignes permettent de parler à des gens à qui vous ne parleriez pas normalement et de songer à ce que vous feriez si vous n’attendiez pas en ligne.
2. L’inflation est amusante
Avez-vous déjà eu tellement d’argent qu’il ne peut rentrer dans votre portefeuille? Vous le pouvez dans le Venezuela chavista, et l’absence de la dénomination la plus élevée (100 bolivars) augmente votre capacité à compter les billets plus petits aussi.
La perte rapide de la valeur du bolivar rendrait John Maynard Keynes fier. En effet, cela signifie que tout le monde dépense rapidement, stimulant l’économie vers la prospérité. Que la fête de l’hyperinflation commence!
3. Avoir le choix est un paramètre surestimé
Il y a des gens qui veulent un supermarché débordant de produits et de choix, mais cela nous complique la vie. Qui n’a pas déjà vu ces gens perdre leur temps avec leurs allées et venues entre des produits essentiellement pareils?
Sous le chavismo, vous pouvez faire mieux puisque plusieurs items ne se trouvent nulle part. Plusieurs personnes semblent avoir fait provision d’anti sudorifique, alors vous pouvez profiter d’odeurs corporelles naturelles à la place.
Si vous voulez acheter une voiture, vous n’avez pas besoin d’un essai routier. Vous n’avez qu’à la commander chez le concessionnaire et elle arrivera peut-être dans un an ou deux.
4. Les slogans amènent la Terre promise
Les personnes accusant les chavistas de ne rien faire, à part ruiner l’économie et répandre le chaos, sont visiblement analphabètes. Les leaders du régime ont montré leur incroyable capacité à dessiner des graffiti et à placer des panneaux publicitaires partout.
Ces derniers montrent un grand respect envers les responsable du succès vénézuélien et rappellent aux passants que El Commandante vive y la patria sigue (Le Commandant Chavez vit et la patrie suit).
Regardez ce que ces mots doux ont apporté. Admirez les montres luxueuses des leaders désintéressés et les maisons cossues des gens ordinaires.
5. Cuba est un modèle économique
Les chavistas ont appris des meilleurs, de ceux qui ont perfectionné le communisme et sont restés au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle. Les Cubains, y compris le bras droit de Che Guevara lors de la glorieuse révolution, ont fourni le savoir-faire économique. Ils ont montré comment obtenir un salaire moyen de 20 $/mois tout en ne recevant que 13 milliards $ sous forme d’aide diverse.
De récentes actions du régime cubain semblent suggérer que le communisme est sur le déclin. Soit, ils ont vendu leur âme aux méfaits du capitalisme et de la croissance économique. Les chavistas, eux, sont restés fidèles à la cause. Ils sont fiers de l’appeler « socialisme bolivarien ».
6. J’adore porter du rouge en tout temps
Si le rouge est votre couleur, le Venezuela sera votre paradis. Alors que les membres de l’opposition détestent le rouge – ils préfèrent le blanc –, les chavistas loyaux l’enfilent à toutes leurs manifestations. Les employés publics affichent également cette fierté au travail.
C’est vraiment l’endroit par excellence pour montrer vos couleurs – le rouge et votre idéologie communiste.
7. Qui n’aime pas les choses gratuites?
Certaines personnes sont faibles et ne peuvent prendre soin d’elles-mêmes une fois adulte. Ils ont besoin de leurs supérieurs pour les aider, et les dirigeants chavistas ont répondu à l’appel. Non seulement offrent-ils des soins médicaux gratuits, quand ils sont disponibles, mais ils exigent même aux magasins de réduire leurs prix, sinon…
Quand les gens décident qu’ils préfèrent partir sans payer, les dirigeants regardent ailleurs comme Robin des Bois. C’est déjà beaucoup demandé que d’arrêter les vrais voleurs, soit les magasins de chargeant pas un prix juste. Certains volent du régime, mais ce crime est inacceptable.
http://youtu.be/xCUrgS6H8yY
8. La démocratie fonctionne mieux sans dissension
Des organismes défendant les droits humains ont critiqué le président Maduro pour son emprisonnement du leader de l’opposition Leopoldo Lopez. Ils ont même qualifié de « démesurées » les accusations de conspirations pesant contre l’ancienne représentante Maria Corina Machado.
Peut-on être naïf à ce point? Il ne s’agit pas d’attaquer les opposants. Le Parti uni socialiste du Venezuela doit rester uni, concept qui s’applique aussi aux membres du parti. On a même aligné les mouchards afin que les traitres s’affichent.
El militante que esté fomentando la desunión debe ser denunciado a través de: [email protected], y vía sms al 0416-9425792
— Francisco Ameliach (@AmeliachPSUV) November 12, 2014
9. Je ne suis pas fasciste ni impérialiste, et encore moins un traitre envers l’humanité
Quiconque ne supporte pas le chavismo tombe dans l’une de ces trois catégories et mérite qu’on le souligne à gros traits. La logique est extrêmement simple : si vous n’êtes dans aucune de ces catégories, vous êtes un chavista.
J’admets que les chavistas ignorent complètement la signification du mot fasciste, mais c’est sans importance. Du moment que ça sonne diabolique, c’est très utile pour diaboliser les opposants à la révolution du peuple.
10. Big Brother Chavez voit tout
Le livre 1984 de George Orwell était peut-être fictif, mais Hugo Chavez est El Líder Eterno et ses yeux sont partout – littéralement : ils sont peints partout au pays. Il regarde attentivement et il sait si vous avez été bon ou méchant. Un prêtre catholique d’ici trouve la déification d’une personne ridicule, mais ne je prends aucun risque.